Quelles sont les différences physiologiques entre les athlètes hommes et femmes?

Madeleine Siffert
août 15, 2023

Voici le premier article d’une série consacrée essentiellement au thème de la femme et du sport. Différents aspects seront traités au fil des semaines :

 

  • les différences physiologiques hommes / femmes;
  • démystifier le cycle menstruel et ses effets sur l’entrainement;
  • l’alimentation peut aider la femme à mieux performer;
  • continuer à s’entrainer efficacement malgré la ménopause.

 

Il est crucial de comprendre que les femmes ne sont pas des “petits” hommes. Nous sommes uniques et il est primordial de le prendre en compte dans notre entraînement et notre alimentation.

 

Pas de surprise: les femmes ont tendance à être plus petites et plus légères, mais elles ont aussi plus de graisse corporelle (poitrine, hanches, cuisses) que les hommes.

 

Le coeur de la femme est plus petit que celui de l’homme et son volume est aussi. Sa capacité pulmonaire est inférieure de 25-30% par rapport à l’homme. Enfin, notre pression artérielle diastolique est plus basse ce qui nous prédispose à une fréquence cardiaque maximale plus basse et des problèmes de déshydratation à la chaleur plus importants. Nous consommons plus d’énergie pour oxygéner nos muscles lors de l’exercice physique.

 

Il est important de savoir que le poids de la femme fluctue davantage que celui de l’homme, ceci en fonction de son hydratation, de son alimentation – si sa nourriture est salée – et de l’utilisation du stock énergétique dans ses muscles.

 

Une autre différence importante est que le corps d’une femme est essentiellement composée de fibre de type I, soit les fibres dites lentes mais endurantes. Tandis que les hommes ont plus de fibres de type II, soit les fibres dites rapides et pour la force.

 

Il existe 3 types de morphologie chez la femme:

  • endomorphe – tendance à être large avec plus de graisse corporelle;
  • ectomorphe – naturellement fine;
  • mesomorphe – tendance maigre et musclée.

 

Le physique d’une athlète est différent selon la discipline sportive qu’elle pratique. Une nageuse a naturellement plus de graisse pour se protéger du froid de l’eau. Quant à une marathonienne, elle a tendance à être plus sèche car son corps puise une partie de son énergie dans sa graisse.

 

La graisse que nous ne voyons pas dans le miroir est essentielle pour notre corps et se trouve dans les nerfs, la moelle osseuse et les organes. Le pourcentage de graisse essentielle est plus élevée chez la femme qui en a en moyenne 12% contre 4% chez l’homme. Cette différence est physiologique puis nous sommes faites pour reproduire. Une grande partie de la graisse est stockée dans la poitrine.

 

Les femmes utilisent  plus les graisses comme énergie du fait qu’elles produisent essentiellement des oestrogènes (hormones responsable du stockage des graisses). Les hommes quant à eux produisent de la testostérone (production des muscles et des globules rouges) et utilisent en priorité l’énergie provenant des glucides. Nous pourrions penser que c’est une bonne chose d’utiliser la graisse comme énergie. Mais lors d’exercices ou d’entrainements à haute intensité, lorsque les besoins en oxygène sont plus importants, notre organisme doit être capable de produire de l’énergie disponible rapidement (glucides – stock de glycogène). Les femmes doivent apprendre à gérer leurs besoins en énergie en fonction du type de sport pratiqué mais aussi de l’intensité de leur entrainement.

 

Les hormones sont essentielles et dictent à notre corps quant manger et dormir. Elles régulent notre appétit ainsi que notre libido et notre sexualité. Elles permettent aux femmes de donner naissance à des bébés. Elles nous rendent heureuses ou malheureuses. Chez les hommes, les hormones sont assez stables jour après jour. Mais chez la femme, c’est une toute autre histoire et le centre de cette histoire s’appelle le cycle menstruel.

 

A lire prochainement: démystifier le cycle menstruel et ses effets sur l’entrainement.

Madeleine Siffert

Madeleine Siffert

Madeleine a travaillé dans le monde du football professionnel avant de créer en 2003 Actifisio avec Christof. En 2016, elle décroche un brevet de spécialiste en gestion PME et en 2022 un diplôme de coach en nutrition santé et sport de performance des Sports Universitaires de Lausanne. Sportive, elle affectionne tout particulièrement le trail et les distances en ultra qu'elle pratique avec Christof.
Madeleine Siffert

Madeleine Siffert

Madeleine a travaillé dans le monde du football professionnel avant de créer en 2003 Actifisio avec Christof. En 2016, elle décroche un brevet de spécialiste en gestion PME et en 2022 un diplôme de coach en nutrition santé et sport de performance des Sports Universitaires de Lausanne. Sportive, elle affectionne tout particulièrement le trail et les distances en ultra qu'elle pratique avec Christof.

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